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RPS : et si les risques psychosociaux devenaient des leviers de performance collective ?

  • natachaaubugeau4
  • 15 sept.
  • 2 min de lecture
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Longtemps perçus comme un sujet tabou ou comme une contrainte réglementaire, les risques psychosociaux (RPS) reviennent régulièrement dans l’actualité des entreprises : burn-out, surcharge de travail, tensions relationnelles. Mais derrière ces signaux préoccupants se cache aussi une opportunité : celle de transformer les difficultés en leviers de croissance collective.


Des alertes qui révèlent l’organisation

Les RPS ne sont pas des « faiblesses individuelles ». Ils traduisent avant tout des déséquilibres dans l’organisation : surcharge chronique, manque de reconnaissance, flou dans les rôles ou communication déficiente. Comme l’explique le psychiatre Patrick Légeron, « les risques psychosociaux sont des signaux utiles : ils obligent à interroger l’organisation du travail et les modes de management ».

Le modèle de Karasek l’a montré dès 1979 : ce qui épuise, ce n’est pas seulement la charge, mais le déséquilibre entre demandes et autonomie. Donner du pouvoir d’agir aux salariés est donc un levier essentiel pour transformer la contrainte en ressource.


Quand le dialogue change la donne

Dans une PME industrielle en difficulté, la direction a choisi de dépasser la simple enquête RPS. Plutôt que d’analyser les résultats en vase clos, elle a ouvert un cycle d’ateliers participatifs. Résultat : des tensions exprimées, mais aussi des solutions concrètes proposées par le terrain – clarifier les priorités, mieux planifier les urgences, instaurer des rituels de régulation.

Trois mois plus tard, la situation s’était apaisée. Les salariés se sentaient entendus, les managers mieux armés pour piloter, et la satisfaction client avait progressé. Ce qui apparaissait comme une contrainte réglementaire est devenu un levier de coopération et de performance.


La sécurité psychologique comme clé

La chercheuse Amy Edmondson (Harvard Business School) a popularisé la notion de « sécurité psychologique » : la capacité d’une équipe à exprimer erreurs, doutes et limites sans crainte de sanction. Les organisations qui cultivent cette culture de la parole transforment les tensions en occasions d’ajustement collectif.

Christina Maslach, spécialiste du burn-out, va dans le même sens : « La souffrance au travail n’est pas une faiblesse, mais un indicateur qu’il est temps de rééquilibrer le système. »


QVCT : un cadre pour transformer

La Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT) offre un cadre pour dépasser la logique défensive. Elle invite à relier santé, engagement et performance. Dans cette perspective, les RPS deviennent des indicateurs vivants qui permettent d’ajuster l’organisation, d’améliorer le management et de nourrir l’intelligence collective.


En conclusion

Plutôt que de craindre les RPS ou de les gérer à minima pour « être en conformité », les entreprises ont tout intérêt à les considérer comme des leviers. Derrière chaque alerte, il y a une chance de clarifier, de coopérer, d’innover.

Transformer les contraintes en ressources, c’est choisir d’écouter autrement. Et c’est peut-être là que réside la clé d’une performance durable : faire des RPS non pas une menace, mais une opportunité de croissance collective.

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